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Bangladesh : des ouvriers du textile manifestent, deux morts

Des milliers de travailleurs du textile au Bangladesh ont quitté leur poste pour protester et réclamer une augmentation de leur salaire. Les manifestations ont débuté la semaine du 23 octobre mais la violence s’est véritablement installée ce lundi 30 octobre, entrainant la mort de deux ouvriers.

« Nous réclamons justice, nous voulons un salaire décent », a déclaré à l’agence France-presse (AFP) Nurul Islam, un ouvrier du textile âgé de 25 ans. Ce dernier accuse les partisans du parti au pouvoir d’avoir attaqué les manifestants. Selon les syndicats, les conditions de salaires et de travail sont désastreuses pour une grande part des 4 millions de travailleurs du secteur. Les ouvriers exigent un salaire mensuel minimum de 23 000 takas, soit 190 euros, contre les 8 300 takas actuels (70 euros).

D’après les syndicats, la colère des ouvriers a explosé quand une puissante association des fabricants de textile leur a proposé une augmentation de 25 %, un chiffre bien en deçà de leurs revendications. Comme le rappelle un article du Dhaka Tribune, « le coût pour nourrir une famille est de 16 529 takas (150 dollars), un chiffre hors de portée de la plupart des ouvriers du textile ».

Lundi 30 octobre, une usine de six étages a été incendiée à Gazipur, une ville située à 50 km de la capitale, entrainant la mort d’un ouvrier. Un deuxième ouvrier a été tué, mortellement blessé dans des affrontements entre la police et les manifestants, il est décédé lors de son transport à l’hôpital. Le gouvernement de la première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, a mis en place un comité chargé de fixer un nouveau salaire minimum.

Mardi 31 octobre, Faruque Hassan, président de l’Association des fabricants et exportateurs de vêtements du Bangladesh (BGMEA), a promis une hausse du salaire minimum à partir du mois prochain, sans pour autant en préciser le montant.

Nicolas Lefebvre

Journaliste dans la presse économique depuis 2002, il publie également un livre d’investigation aux éditions de l’Archipel en 2010. Secouriste bénévole, sauveteur aquatique et moniteur de premiers secours entre 2004 et 2018, il consacre sa maîtrise d’Histoire contemporaine à l’institutionnalisation du secourisme au sortir de la seconde guerre mondiale.En 2011, il fonde Oxygène Editions afin de publier Secours Mag, puis en 2017, SST Mag. Il assure aujourd’hui la rédaction en chef de ces deux titres de presse professionnelle.

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