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Édito n°12

Formation SST : un outil de prévention

Plébiscite.  C’est  pour  le  moins  la  conclusion  de l’enquête   de   satisfaction   menée   par   l’INRS   au printemps  2019  sur  la  formation  de  Sauveteurs secouristes  du  travail  (SST) (lire  pages  12  à  13). Cette  formation  répond  en  effet  largement  aux besoins des salariés (57,6 % « tout à fait », 42,4 % «  plutôt  »)  et,  cerise  sur  le  gâteau,  développe  la connaissance des acteurs de la prévention (86,8 %)… À de nombreuses reprises, ce dispositif s’est pourtant retrouvé sur la sellette… Beaucoup, y compris au sein de cette grande institution qu’est l’INRS, le considéraient comme la cinquième roue du carrosse. Il est donc temps de rendre à César ce qui est à César : non seulement la formation SST est utile pour porter les premiers secours au plus près du terrain, mais elle permet de démocratiser grandement la culture de prévention dans l’entreprise ! 

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Un salarié sur deux a déjà porté assistance (45,6 % selon les salariés, 69 % selon les employeurs) et a  déjà  fait  des  propositions  en  matière  de  prévention  des  risques professionnels (43 % selon les salariés et 57 % selon les employeurs). Plus   encore,   les   dirigeants   d’entreprise   commencent   à   faire confiance  à  ce  premier  maillon  de  la  chaine  des  secours  et  de  la prévention. 52 % ont en effet déjà sollicité ces salariés formés pour les aider à identifier les risques professionnels.

Alors que certains ne veulent voir cette formation que par son prisme « premiers secours », sa facette prévention ne cesse de prendre de l’ampleur. La motivation des chefs d’entreprise pour former leurs salariés est encore avant tout de disposer de secouristes (78 %), mais 72 % considèrent que cette démarche s’inscrit dans le cadre d’une politique de prévention.

La moitié des employeurs pensent néanmoins que la compétence prévention des risques professionnels doit encore être renforcée lors des formations SST. Un objectif poursuivi par les promoteurs de ces dernières qui mettent par exemple en place un nouvel outil pour les formateurs : le plan d’actions prévention (PAP) (lire notre rubrique Pédagogie pages  30-31). 

La ligne à suivre est limpide : faire du SST un véritable auxiliaire de prévention. Le caractère massif de ce dispositif, qui concerne entre 2  et  2,5  millions  de  travailleurs,  sur  les  30  millions  que  compte la  France,  est  une  formidable  opportunité  pour  développer  la connaissance  des  gestes  de  secours  et  pour  aiguiser  le  regard prévention  non  seulement  des  salariés,  mais  aussi,  par  voie  de conséquence, de la population en général !

Le salon Secours Expo du 19 au 21 mars prochain sera l’occasion de poursuivre ce débat. Nous vous attendons nombreux sur notre stand (E15/F18).

Nicolas Lefebvre

Nicolas Lefebvre

Journaliste dans la presse économique depuis 2002, il publie également un livre d’investigation aux éditions de l’Archipel en 2010. Secouriste bénévole, sauveteur aquatique et moniteur de premiers secours entre 2004 et 2018, il consacre sa maîtrise d’Histoire contemporaine à l’institutionnalisation du secourisme au sortir de la seconde guerre mondiale.En 2011, il fonde Oxygène Editions afin de publier Secours Mag, puis en 2017, SST Mag. Il assure aujourd’hui la rédaction en chef de ces deux titres de presse professionnelle.

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