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Édito n°27

Les temps modernes 2.0

A m’évocation de la robotique, thème principal de   ce   numéro,   deux   images   viennent naturellement en tête. L’une classique : celle des Temps modernes et de Charlie Chaplin sur les chaînes   de   montage   qui   condamnait   déjà,   dans l’entre-deux-guerres,   la   déshumanisation   d’une organisation tayloriste. L’autre plus moderne : celle de Terminator et de la prise de contrôle de la société par les machines.

A l’heure où l’intelligence artificielle investit l’espace public et une bonne   partie   de   nos   applications   métiers,   ces   réflexions   sur l’adéquation entre l’homme et la machine demeurent d’une vive actualité.

Or, bien sûr, les machines ont toute leur place dans nos sociétés. Si   celles-ci   peuvent   réaliser   les   tâches   les   plus   physiques   et répétitive s qui s’imposent aux hommes depuis toujours, pourquoi s’en priver ?

Au regard de cette réduction majeure de la pénibilité, les discours passéistes   et   «   anti-tech   »   ne   peuvent   bénéficier   d’aucun   écho favorable de la part des professionnels de la prévention, en première ligne dans cette mise en place. Naturellement, il ne faudrait pas non plus ignorer l’émergence des nouveaux risques qu’engendre la mise en   place   de   robots   automatisés,   qui   plus   est   dans   des   espaces communs avec des travailleurs en chair et en os. 

Les meilleurs spécialistes qui s’expriment dans nos colonnes sont unanimes : ce n’est pas la technologie qui est bonne ou mauvaise, mais  bien la façon dont on s’en sert et l’organisation que l’on met en place.

Nicolas Lefebvre

Nicolas Lefebvre

Journaliste dans la presse économique depuis 2002, il publie également un livre d’investigation aux éditions de l’Archipel en 2010. Secouriste bénévole, sauveteur aquatique et moniteur de premiers secours entre 2004 et 2018, il consacre sa maîtrise d’Histoire contemporaine à l’institutionnalisation du secourisme au sortir de la seconde guerre mondiale.En 2011, il fonde Oxygène Editions afin de publier Secours Mag, puis en 2017, SST Mag. Il assure aujourd’hui la rédaction en chef de ces deux titres de presse professionnelle.

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