L’individualisme au travail fragilise davantage les salariés
Tel est le principal enseignement du 14e baromètre, « Etat de santé psychologique des salarié.e.s français.e.s. »* Selon le cabinet Empreinte humaine, spécialisé dans la qualité de vie au travail et les risques psychosociaux, et Opinion Way, 45 % des salariés se trouvent en détresse psychologique. C’est trois points de plus par rapport à juillet 2024. Le burn-out progresse également d’un point et concerne désormais 31 % de la population active.
Trois cibles sont particulièrement fragilisées : 52 % des femmes (+8 %), 54 % des 30-39 ans (+ 24 %) et 53 % des employés (+1 %). Derrière ce mal-être au travail, 60 % des répondants dénoncent une logique individualiste. Elle prend la forme d’une absence de reconnaissance collective, d’une pression accrue sur les performances individuelles, d’une compétition exacerbée entre collègues. Près de sept salariés sur dix expliquent leur malaise en raison de ces conditions de travail et de management qui gagnent du terrain au détriment d’un sens du collectif. En revanche, le télétravail paraît hors de cause dans la plupart des cas. Quant à l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, elle a libéré ici l’intolérance au travail, sous toutes ses formes.
Plus que jamais, les RH ont du pain sur la planche. 70 % constatent une augmentation des cas d’épuisement et de burn-out or neuf sur dix confessent adopter une posture réactive, plus que préventive, à l’égard de la santé mentale dans leur entreprise.
* Etude réalisée entre le 27 février et le 18 mars 2025 auprès d’un échantillon représentatif de 2 030 salarié.e.s et 308 responsables RH.